A propos de Marlène Bourderon

Je me suis toujours promenée sur un sol vieux de millions d’années.

Jamais je n’ai compris les arbres comme des êtres étrangers et les pierres m’ont toujours été familières.

La douceur d’un temps d’automne, la lumière dorée effleurant les feuillages, le papillotement des feuilles de peuplier, m’imprègnent du sentiment  des millénaires écoulés dans le lent plissement des roches, le dépôt des sédiments, le glissement des glaciers, l’érosion des rivières.

Des théories scientifiques, j’ai retenu l’unité des êtres vivants et la formidable force d’incarnation de la matière en apparences multiples. J’admire les inimaginables constructions que nous sommes, ces enchevêtrements particuliers de molécules cosmiques qui nous permettent de ressentir les mille et une émotions dont nous sommes constamment traversés.

L’apparition des premières algues bleues me surprend encore et je mesure toute l’importance du passage de la division cellulaire à la reproduction sexuée.

J’aime voir dans la lumière des étoiles le souvenir des premiers temps de l’univers et entendre les échos de sa naissance dans le lent déploiement de la nuit.